Communiqué de presse - Occupation du bâtiment Pierre Grappin

3 novembre 2021

Un service public tel que notre université qui, dans un contexte de manque de moyens, de manque de postes de titulaires enseignant·e·s-chercheur·e·s, enseignant·e·s et personnels administratifs, de manque aussi de locaux, fait tous les efforts possibles pour continuer d’accueillir ses étudiantes et étudiants dans les meilleures conditions possibles, pour la meilleure formation possible, est une cible facile.

L’Université Paris Nanterre fait l’objet à l’heure actuelle d’un traitement médiatique déséquilibré et très éloigné des réalités et de la prise en charge des étudiantes et étudiants par l’université, ce en même temps que d’une occupation, depuis le mercredi 27 octobre, d’une partie de ses locaux administratifs. Ce sont les valeurs de l’Université Paris Nanterre et de toute sa communauté qui sont mises en cause. Ces valeurs, fondées aussi sur notre histoire, sont celles d’une communauté qui souhaite fonctionner sur des bases démocratiques et de respect, pour le bien commun.

Ce qui d’abord doit être affirmé ici est la réalité des difficultés liées à un renforcement, à l’échelle nationale, des processus sélectifs, tout particulièrement à l’entrée en première année et désormais très fortement à l’entrée en master. Face à cette situation, l’Université Paris Nanterre cherche à trouver des solutions pour les étudiantes et les étudiants sans affectation. Depuis le mois de juillet, nous avons pu résoudre plus de 300 situations, en privilégiant celles des personnes en situation de handicap, réfugiées, en mobilité géographique ou connaissant des problèmes de santé graves, soit nettement plus qu’en 2020 et bien au-delà des capacités d’accueil de l’établissement. Les responsables de nos formations n’ont jamais cessé d’examiner et souvent de réexaminer les dossiers de candidature dont le nombre considérable est le reflet d’une situation nationale très problématique. Nous souhaitons poursuivre cet effort, y compris en continuant les échanges avec les organisations représentatives étudiantes, mais dans le cadre d’un traitement équitable des personnes, sur la base du dialogue et non pas du rapport de force. Il en va de la survie de notre démocratie universitaire. La présidence de l’université est aussi en relation constante avec les rectorats pour que des solutions puissent être trouvées dans le plus grand nombre de cas possible, elle échange également directement avec d’autres établissements d’Ile-de-France pour permettre de résoudre les problèmes d’affectation, au cas par cas.

Une occupation de locaux qui empêche l’administration et la présidence de l’établissement de travailler sereinement va dans un sens contraire aux intérêts des étudiantes et des étudiants pour qui des solutions sont recherchées, la désinformation sur la réalité de la situation et toute forme d’instrumentalisation, de même.

Nous appelons donc, par ce communiqué, à ce que toutes les parties prenantes puissent poursuivre leurs dialogues pour aboutir aux résultats les plus favorables possibles. Nous appelons aussi à ce que puissent être étudiées urgemment toutes les options permettant aux universités françaises, bien au-delà de la nôtre car, si l’Université Paris Nanterre est visée alors qu’elle fait tant, le problème est loin de s’y limiter, puissent obtenir les moyens récurrents indispensables à leur fonctionnement et à l’accomplissement de leur mission de service public au service de la société, de sa jeunesse, de son avenir.
Dates
Créé le 3 novembre 2021

Mis à jour le 11 juillet 2022