Revue de presse Point COMMUN - Avril 2023

Paye ta précarité

Le cercle vicieux de la précarité étudiante

Comme vous avez pu le découvrir dans le numéro précédent de Point Commun, une grande enquête a été menée sur les conditions de vie de la communauté étudiante de notre université. L’infographie indispensable #49 vous présentait d’ailleurs les premiers résultats de l’enquête, tandis que les entretiens de Fanny Bugeja-Bloch, chargée de mission précarité et santé étudiantes, et de Florian Epiter, vice-président étudiant, apportaient un décryptage supplémentaire de ces résultats.
Le 23 mars dernier, 2 sociologues et membres de la Mission Précarité et santé étudiante, Fanny Bugeja et Leïla Frouillou, ont publié dans le média The Conversation les conclusions tirées de l’enquête “Conditions de vie des étudiant·es” réalisée à l’échelle de l’Université Paris Nanterre au printemps 2022 et les ont analysées. Cet article a ensuite été largement repris par la presse et les médias (Le Journal du dimanche, La Tribune, l’Onisep, France Info, pour ne citer qu’eux). Un communiqué de presse émis par l’université a été transmis à nos partenaires presse et médias. 

C’était il y a 3 ans

Le Covid et les confinements ont permis de braquer les projecteurs sur le phénomène de la précarité étudiante. Trois ans après l’annonce du premier confinement, les conséquences psychologiques de la crise sanitaire se font encore tristement sentir. Une large étude menée à  l’université de Bordeaux démontre la profondeur du mal-être de la “promo covid”. L’édition du 15 mars de Libération nous fait part de ce constat.

CROUS toujours

Souvenez-vous, en février dernier : la proposition de loi sur le repas étudiant à 1 euro était rejetée à 1 voix près. Modèle économique, offre territoriale, hausse du recours aux resto U : L’Étudiant EducPros nous embarque pour un décryptage des défis auxquels sont confrontés les services du CROUS.

La bourse ou la vie

Médiapart tente d’être réaliste, dans un article détaillant le chantier de la très attendue réforme des bourses. Si le gouvernement a bien émis le souhait que plus d’étudiantes et d'étudiants puissent en bénéficier, organisations étudiantes et spécialistes sont dubitatifs et plaident pour plus d’ambition.

À l’“UNISSON” pour trouver des solutions

AEF Info, spécialiste presse en ligne du secteur de l'éducation, a bien relevé que dans le cadre de l’appel à projet France 2030 "Excellences sous toutes ses formes", l’Université Paris Nanterre a déposé en janvier 2023 le projet "Unisson" (université de l’innovation sociale et solidaire de Nanterre), comme l’a annoncé Caroline Rolland-Diamond, vice-présidente en charge du CA, dans l’édition du mois dernier de Point Commun. 
L’UPN ambitionne de faire de l’université un établissement phare de l’expérience étudiante et un leader reconnu de l’innovation sociale et solidaire. À suivre… 
 

Une bonne note pour avoir la classe  

Notre université arrive en 17e position (sur 69) du classement 2023 de la réussite en licence réalisé par l’Étudiant EducPros.

Et comme à chaque publication d’un classement, c’est le moment de s’interroger sur le rôle supposé et l’intérêt de ces derniers. Plusieurs scandales liés aux données transmises par les écoles et les universités aux organes de classement ont émaillé l'année 2022. Conflits d'intérêts, fraudes, absence de régulation au niveau supranational, pratiques peu académiques,… Les Echos reviennent sur ces épisodes.  

Dans un article/essai intitulé “L’excellence contre la science”, Camille Vergnaud, doctorante agrégée de géographie de l’UPN, aujourd’hui maîtresse de conférence, enseignante et chercheure en géographie sociale et humaine à l’Université Grenoble Alpes,  évoque, entre autres, cette survalorisation des classements internationaux aux critères controversés et les dérives de la mise en compétition et de la bureaucratisation des universités.

L’Étudiant EducPros a enquêté sur les établissements d'enseignement privé lucratif. Certaines parties prenantes entretiennent le flou sur la reconnaissance par l'État de la qualité de leur programme. Un chantier de régulation est lancé pour clarifier l'offre.

Le Monde se penche sur une pratique très répandue dans les pays anglo-saxons et qui tend à s’installer durablement dans le paysage universitaire français : noter ses profs ! Des profs qui se disent d’ailleurs dans l'incertitude face à la nouvelle plateforme Mon master, qui a ouvert sa phase d'inscription aux étudiant·es de licence ce mercredi 22 mars. D’après un article de l’Étudiant EducPros, cet outil censé simplifier les candidatures en master inquiète certain·es enseignant·es qui craignent une hausse des candidatures sans outil d'aide à la décision.
 

Sobriété énergétique : Résilience 2, le retour

AEF Info, spécialiste presse en ligne du secteur de l'éducation, nous informe que 296 projets portés par 87 établissements d’ESR ont été retenus dans le cadre de l’appel à projet "Résilience 2" (1088 sur la totalité des ministères), visant une réduction de la consommation d'énergie fossile (gaz ou fioul) des bâtiments de l’État.

Plus de 1 000 projets de réduction rapide de la consommation d’énergie fossile (gaz ou fioul) des bâtiments de l’État ont été sélectionnés, sur les 5 600 dossiers présentés, dans le cadre de l’AAP "Résilience 2", doté de 130 M€, et lancé en octobre 2022 par la direction de l’immobilier de l’État, annoncent les ministères de l’Économie, de la Transition énergétique et des Comptes publics, mardi 14 mars 2023. Parmi les lauréats, 216 projets sont portés par des établissements du supérieur et 80 par des opérateurs de recherche, détaille le média New Tank éducation & recherche.

L’Université Paris Nanterre a obtenu la sélection de 5 de ses projets dans le domaine des travaux sur l’installation de chauffage/refroidissement. Le CROUS de Versailles, dont dépend l’UPN, a également été sélectionné sur un projet concernant notre université, dans le domaine des travaux sur l’installation électrique.
 

Réforme des retraites : la mobilisation en partage

Un appel intitulé “L'enseignement supérieur et la recherche contre la réforme des retraites” totalise près de 1000 signatures d’enseignant·es et chercheur·es des différentes disciplines des universités françaises (915 précisément à l’heure où nous écrivons). La tribune a été publiée par L’Humanité le 2 mars.

Karel Yon est sociologue et politiste, chargé de recherche au CNRS et membre du laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (Idhes) à l’Université Paris Nanterre. Il étudie le syndicalisme, les mouvements sociaux et les politiques du travail, et co-signe une tribune dans Le Monde au sujet du rôle essentiel joué par les mouvements syndicaux pour l’amélioration du sort des salarié·es.
Il analyse, dans Le Monde daté du 14 mars, la baisse de la participation observée lors de la 7e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le samedi 11 mars.

Interrogé par Ouest France au sujet de la motion de censure, Thibaud Mulier, constitutionnaliste et maître de conférences à l’Université Paris Nanterre, analyse les points qui pourraient poser problème et décrypte la procédure du référendum d’initiative partagée (RIP). Il intervient également dans l’article que Ouest France consacre à la procédure du RIP.  On l’a également entendu sur les ondes radiophoniques le 27 mars très tôt le matin nous parler de la proposition de loi demandant un RIP qui a été déposée vendredi 17 mars à la présidente de l’Assemblée nationale.

Concernant la grève, les personnels mobilisés au sein de notre partenaire et membre fondatrice de la ComUE Université Paris Lumières, l’Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, ont remis un chèque de 5000 euros, pioché dans la caisse de grève mise en place à l’université, aux éboueurs mobilisés contre la réforme des retraites.

“Nos jeunes”

La mobilisation étudiante contre la réforme des retraites a beaucoup fait parler d’elle. Rappelons pour mémoire que le “Mouvement du 22 mars” ayant entraîné Mai 68 est parti de  l’Université Paris Nanterre il y a 55 ans. Coïncidence ?

L’émission Quotidien (TMC) du 6 mars nous emmène en reportage sur le campus de Nanterre, à la rencontre des étudiantes et étudiants mobilisés, pour recueillir leur opinion sur le “blocus challenge”, cet appel à bloquer les établissements scolaires, lancé par Louis Boyard, député La France Insoumise. 

Dans son édition du 7 mars, Le Monde constate que la mécanique des blocages dans plusieurs universités françaises est grippée par les cours à distance. 

Dès le lendemain de l’annonce du recours au 49.3, la mobilisation étudiante s’est intensifiée. l’Université Paris Nanterre était bloquée, malgré la tenue de partiels. Le Parisien a recueilli les réactions de la communauté étudiante en vidéo. 

À l’UPN, la contestation étudiante s’est organisée dès 7h le lendemain de l’annonce de l’activation de l’article 49.3. Le JT 19/20 de l’édition Paris - Ile-de-France a effectué un reportage sur le blocage du campus. 

Il n’y a pas qu’à Nanterre que l’on se mobilise, bien entendu. Pour L‘Humanité, la montée de la mobilisation dans les universités pouvait se mesurer, mercredi 22 mars : étudiantes, étudiants, enseignantes et enseignants se sont retrouvés devant leur ministère pour exprimer le refus de la précarité, des études à la retraite.

Médiapart revient sur le défilé le mardi 21 mars de plusieurs centaines de personnes, dont des membres du syndicat étudiant UNEF de l’Université Paris Nanterre, depuis l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine à la gare d'Austerlitz. Les éboueurs étaient peu présents, mobilisés par le blocage de l'incinérateur, mais des cheminots et des enseignant·es ont rejoint les étudiant·es, avant de poursuivre la mobilisation ailleurs.

Quarante neuf trois

C’est sans contestation LE chiffre du mois ! Plusieurs enseignant·es et chercheur·es de notre université s’expriment à ce sujet dans différents médias et tentent de nous donner des clés pour comprendre les enjeux et les suites du recours à l’impopulaire article 49 alinéa 3, dit d'« engagement de responsabilité ».

Karel Yon est (encore) intervenu le 16 mars sur le plateau de TV5 Monde au sujet de l'application du 49.3 pour la réforme des retraites.

La professeure de droit public et vice-présidente de la Commission Recherche de notre université Véronique Champeil-Desplats a débattu sur les ondes du recours à l’article 49.3 dans L’Invité des Matins sur France Culture le 17 mars, à une heure bien matinale, et le 18 mars à la télévision sur le plateau de CNews. On la retrouve citée dans un article qui tente de répondre à la question : “le 49.3 doit-il être aboli ?”.

Sur France Info, c’est (à nouveau) Thibaud Mulier qui est interrogé par l’équipe du journal de 23h sur le conseil constitutionnel, qui va étudier la réforme des retraites ainsi que l'usage de l'article 49.3 par le gouvernement. 

Il n’y a pas que la retraite dans la vie, il y a le travail aussi ! Mathieu Grégoire, maître de conférence en sociologie au sein de l’UFR SSA, a coordonné une étude pour l'Institut de Recherches Economiques et Sociales sur l'évolution des droits au chômage de 1979 à 2021. Il dénonce les injustices sociales de la réforme de l'assurance chômage. Il se dit sceptique quant à l'efficacité de la réduction de la durée d'indemnisation pour favoriser un retour rapide à l'emploi et estime disproportionnés les sacrifices demandés aux demandeurs d'emploi par rapport aux résultats attendus en termes d'emploi. Visionnez son intervention dans le journal de 18h30 de France 3 Paris Ile-de-France.

Kiss Kiss Banque Banque

Laurence Scialom, professeure des universités rattachée à l’UFR SEGMI est intervenue à plusieurs reprises pour fournir des éclaircissements quant à la faillite de la Silicon Valley Bank. Sur le plateau de France 24, où elle était invitée le 14 mars, elle a fait part de son constat : "Personne n’avait vu venir cette faillite". Pour l’économiste, professeure, auteure du livre "La fascination de l’ogre ou comment desserrer l’étau de la finance" (Fayard) : "le dénominateur commun de toutes les crises bancaires, ce sont des excès de dettes, trop peu de fonds propres et une vulnérabilité aux risques de liquidités, c’est-à-dire aux fuites des dépôts ou aux fuites des financements de court terme des marchés". Invitée sur BFM dans l’émission Good Evening Business le 21 mars, elle a pu évoquer les retraites, la crise bancaire et le GIEC, notamment. Le 24 mars elle faisait à nouveau partie des invité·es du journal de France 24 pour débattre sur la santé du secteur bancaire, notamment suite au rachat de Crédit Suisse par UBS. 

Même sans forcément être expert·e du sujet, vous avez dû vous aussi vous demander si on ne se dirigerait pas vers une nouvelle crise financière ? Christophe Blot, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques et professeur associé à l'Université Paris Nanterre était justement l’invité de RFI le 22 mars pour débattre de l’état de la finance mondiale.

Un an après : l’Ukraine

En Ukraine, les femmes aussi partent à la guerre : c’est ce que nous apprend un article du média belge La Libre, qui a interrogé Ioulia Shukan, chercheuse en sociologie politique, maîtresse de conférences de notre université en études slaves et autrice de « Génération Maïdan. Aux origines de la résistance ukrainienne ». Elle fournit des éclaircissements sur la place des femmes dans la société ukrainienne en temps de guerre (il est aussi question des hommes dans l’entretien).
Dans un contexte de durcissement de la répression contre l’opposition en Biélorussie, le groupe interparlementaire d’amitié France Biélorussie a organisé, au Sénat, le mardi 21 mars, une conférence de parrainage de prisonniers Biélorusses, au cours de laquelle Mme Shukan s’est exprimée. Visionnez l’intégralité de la conférence en ligne.

Phénomène déjà observable en septembre dernier, les vidéos de dénonciations de soldats russes se multiplient sur les réseaux sociaux. Ils s’y plaignent entre autres des contre-ordres, de leur manque de formation et des armes vétustes, et affichent leur colère sur les réseaux. Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences et chercheuse au sein de notre université apporte des explications sur la relation entre les soldats de l’armée russe et le Kremlin. Elle a également accordé un entretien au Figaro à ce sujet. L’équipe de Radio Aviva a assisté à la conférence sur le thème de la guerre en Ukraine, organisée à l’Université Paul Valéry, à laquelle Anna Colin Lebedev était invitée et revient sur cet événement.

Le 8 mars, un rendez-vous pour l’égalité

Rachel Silvera est économiste et féministe, co-directrice du réseau de recherches MAGE (MArché du travail et GEnre). Elle nous donne les clés pour comprendre comment les femmes se retrouvent submergées par les tâches du quotidien, le travail et leur gestion respective dans un entretien qu’elle a accordé à Liberté Hebdo. Dans un autre entretien accordé à L’Express le 8 mars, elle décrypte les inégalités qui persistent entre femmes et hommes dans le monde du travail : temps partiel, parentalité, accès aux plus hauts postes ou à certains types de métiers… Selon Mme Silvera, "le plafond de verre résiste mais commence à se fendre".

Il se fend lentement dans ce cas ! Une enquête accable à nouveau le monde de la recherche. Selon elle, près d'une femme scientifique sur deux dit avoir subi une forme de harcèlement sur son lieu de travail. Une majorité des faits se sont produits en début de carrière, ce qui a eu un impact négatif sur les parcours scientifiques.

Télérama a demandé à Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public, s’il faut inscrire l'avortement dans la constitution, et si oui, sous quelle forme ? La question soulève des enjeux cruciaux sur le plan juridique, que Mme Hennette-Vauchez nous aide à mieux cerner.

L'enseignement supérieur n'est malheureusement pas épargné par les discriminations, qu'elles soient racistes, antisémites, sexistes ou liées à l'orientation sexuelle. Selon L'Étudiant EducPros, de plus en plus d'études mettent en lumière des pratiques discriminatoires au sein des établissements de l'enseignement supérieur. Depuis quelques années, des enquêtes sociologiques s'emparent du sujet pour l'étudier dans sa complexité et pour à terme apporter des réponses. 

Du rififi dans la chocolaterie 

L’univers des œuvres de l’écrivain britannique Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie, James et la Grosse Pêche, Le Bon Gros Géant, Fantastique Maître Renard, Sacrées Sorcières, Matilda pour ne citer qu’elles) a été secoué fin février début mars par une nouvelle qui a fait quelques remous : la nouvelle édition britannique des romans jeunesse de l’auteur a vu ses textes remaniés par des inclusive readers pour coller aux sensibilités contemporaines, et cela ne fait pas consensus. 

Censure, manipulation ? Florence Casulli, doctorante en littérature jeunesse anglaise, enseignante à l’Université Paris Nanterre et spécialiste de Roald Dahl avoue être choquée par cette réécriture qui dénature le travail de l’auteur, sans qu’il soit là pour le défendre. 

Pour Matthieu Letourneux, professeur de littérature, directeur du master recherche de littérature française et comparée, entre autres, ce n’est pas nouveau, et cela a toujours été fait. Et c’est ce qu’il explique sur les ondes d’Europe 1 au micro de Frédéric Taddei dans l’émission C’est arrivé cette semaine du 4 mars. Les principes de réécriture, d’adaptation et de modernisation sont présents depuis toujours et de manière régulière, même au sein de la littérature francophone (Dumas, Jules Verne, la comtesse de Ségur, Hergé…). Censure et littérature jeunesse seraient intimement liées, par essence. 

Un débat passionnant que nous vous invitons bien entendu à suivre !

La recherche se découvre

Notre-Dame au cœur de fer

Le plus ancien emploi du métal pour la construction d’une cathédrale gothique vient d’être mis en évidence par les chercheurs et chercheuses du chantier scientifique Notre-Dame de Paris. L’équipe de scientifiques travaille notamment au sein de l’unité mixte de recherche Archéologie et sciences de l’Antiquité (ArScAn - UMR 7041), située à la Maison des sciences de l’homme Mondes au bâtiment Ginouvès du campus de Nanterre.
Des milliers d’agrafes étaient employées pour sceller ensemble les blocs de pierres à tous les niveaux de l’édifice. Les plus anciennes d’entre elles datent des années 1160, c’est-à-dire au début du chantier de la cathédrale. Grâce à ces découvertes, Notre-Dame peut désormais être incontestablement considérée comme la première cathédrale gothique où le fer a été pensé comme un véritable matériau de construction pour créer une architecture inédite. 
Une découverte importante, saluée généralement par la presse et les médias.

La magie du bio

Dans un tout autre sujet, le documentaire "Sous le bio, la malbouffe" diffusé sur France 5 le 2 mars nous fait pénétrer dans les coulisses de la recherche menée au département des sciences psychologiques (et plus particulièrement en psychologie sociale) de notre université, qui a permis de déceler "l'effet magique" de la présence du label Agriculture Biologique (AB) sur les consommateurices. La séquence suit des volontaires qui participent à une expérience.

Échauffement avant Paris 2024

La Dépêche nous parle de 3 points à retenir au sujet du nouveau comité d'éthique national du sport, présenté le 14 mars par la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castera. Nous retenons surtout que parmi les 12 personnalités qui le composent se trouve Franck Latty, professeur agrégé de droit à l'Université Paris Nanterre et président du Comité d'éthique de la Fédération française de tennis.

À l’approche des Jeux olympiques de 2024, certains établissements d’enseignement supérieur se mettent en ordre de marche pour accompagner les étudiantes et étudiants sportifs de haut niveau. Le ministère recense environ 5000 sportifs et sportives de haut niveau inscrit·es dans le supérieur, d’après L’Étudiant EducPros.

Nanterre : ville, campus, histoire

Un nouvel avenir universitaire pour l'ancienne école d'architecture

Nanterre pourrait bien devenir l'un des plus grands campus étudiants de France grâce à la reconversion de l'ancienne école d'architecture, nous apprennent Les Echos. La ville se positionne déjà comme un immense quartier étudiant, accueillant, au fil des mois, nombre d'établissements d'enseignement supérieur.
Parmi eux, le pôle Léonard-de-Vinci (PULV),actuellement à la Défense, qui s'installera, en 2025, dans le futur campus du Parc, qui sera, lui, bâti sur l'emplacement de l'ancienne école d'architecture de Nanterre. Le lieu, créé en 1970, était tombé en déshérence après le départ de l'école. 
La proposition est la suivante : créer un immense campus, à la jonction de la Défense et du parc André-Malraux. “À proximité des transports, de la Défense et ouvert sur des espaces végétalisés, c'est un emplacement idéal pour une école. Cela permet à Nanterre, ville en perpétuelle évolution, de se doter d'un vrai quartier étudiant, avec une vraie vie étudiante”, selon Grégoire Fevre, directeur opérationnel.

Nanterre 1970 : les bidonvilles de la Folie en photos 

Bidonvilles : l’enlisement. C’est sous ce titre que Monique Hervo, militante, photographe, écrivaine et habitante de Nanterre, a rendu compte avec Marie-Ange Charras, au seuil des années 1970, de douze années de vie au sein du bidonville de la Folie de Nanterre, voisin du campus de Nanterre, que l’on peut voir sur certaines clichés. Un portfolio inédit qui vous est proposé par la revue Ballast.

Nanterre Cash

À l’hôpital de Nanterre, l’un de nos partenaires territoriaux, un nouveau service de 25 lits s’inscrit dans la restructuration du centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre et de l’établissement de santé public Roger-Prévot de Moisselles (Val-d’Oise). Ces lits sont mis à disposition des sans-domicile-fixe trop malades pour supporter la rue. Le service est présenté comme une réponse aux besoins des patients les plus précaires. Son nom : le LAM, pour lits d’accueil médicalisé. Un service ouvert 24 heures sur 24 et 365 jours par an dédié aux personnes les plus démunies souffrant de pathologies lourdes, chroniques, irréversibles et incompatibles avec la vie à la rue. Le Parisien s’est intéressé en détail à cette structure d’accueil. 

(Pop)Culture, savoirs, sciences et société : nos enseignant·es et chercheur·es dans les médias

Une myriade d’articles écrits par, de podcasts enregistrés avec et de replays faisant intervenir nos enseignant·es et chercheur·es sont à retrouver ci-dessous. Nul doute qu’un ou plusieurs sujets attireront votre attention dans la liste ! 

Histoire

• Qui a écrit l'« Histoire Auguste » ? En voilà une bonne question ! Frédéric Hurlet, professeur d'histoire romaine à l'université Paris-Nanterre tente de faire la lumière sur ce point dans un article du magazine mensuel L’Histoire que vous pouvez retrouver en ligne.
• Avec Marie Favereau, historienne, maîtresse de conférences en histoire médiévale rattachée à l’UFR SSA, vous pourrez découvrir comment les Mongols ont changé le monde dans l’émission Un jour, une histoire sur radio Notre-Dame.
• Gabriel Martinez-Gros, professeur émérite de l’UPN, nous parle de du Bagdad médiéval, cité majeure, sur France Culture dans Le cours de l‘histoire, pour le second épisode de la série « L’Irak avant l’Irak, une histoire ».
• Revenons sur les origines des tensions en France au XXIe siècle avec Francis Demier (professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université Paris Nanterre) sur Radio Notre-Dame, dans l’émission Planisphère du 6 mars dernier.
• L'univers des corporations et leurs rapports à l’espace urbain est inspecté par Laurence Croq, professeure d'histoire moderne rattachée à l’UFR SSA sur l’antenne de France Culture, dans l’émission Le cours de l’histoire du 8 mars.

Société

• Dans le média Politis, il est question du travail de François Cusset, historien des idées, professeur à l'Université Paris Nanterre, et l'auteur de nombreux ouvrages, qui s’intéresse à la jeunesse du monde qui, « face à une adversité ravivée », se lève aujourd’hui aux quatre coins de la planète, « désireuse de reprendre le travail d’émancipation ». L’article nous présente son essai, “La haine de l’émancipation. Debout la jeunesse du monde”.
• Élisa Chelle, professeure des universités en science politique, membre junior de l'Institut universitaire de France (IUF), chercheuse affiliée à Sciences Po (LIEPP), rédactrice-en-chef de la revue Politique Américaine et membre du conseil scientifique de l'Institut des Amériques (rien que ça),  est invitée à débattre sur la crise des opioïdes pour l’épisode 1/3 : “Opioïdes : le cauchemar américain” de la série « Toxicomanies : un monde accro » sur France Culture, le lundi 27 mars.
• Cette année, le mois saint des musulmanes et des musulmans commence le 23 mars. Marie-Claire Willems, sociologue au laboratoire Sophiapol à l’UPN et autrice de Musulman, une assignation ? (Editions du Détour, 200 pages), pose un regard anthropologique sur l’une des pratiques les plus partagées dans l’islam, pour Le Monde dans un article du 23 mars intitulé Ramadan : entre « tradition familiale » et « grand moment collectif », une pratique aussi culturelle que cultuelle.

Crise climatique

• La doctorante en géographie sociale Léa Billen intervient dans un article du Monde au sujet de la préoccupation autour des enjeux climatiques dans les quartiers populaires. 
• David Blanchon, professeur des universités, en délégation CNRS auprès de l'IRL Iglobes, Tucson, Arizona, membre honoraire de l'Institut Universitaire de France et membre du comité de rédaction de l'Espace géographique, s'exprime sur la crise de l'eau, une crise mondiale induite par le réchauffement climatique, un phénomène précoce, comme il l’explique au micro du Journal de Radio Vatican, sur radio Notre-Dame, le 22 mars.

Économie

• Valérie Mignon, professeure d'économie et directrice de l’unité de recherche Economix, nous parle de la taxe carbone et des solutions pour préserver les ménages les plus modestes de l’augmentation des prix du carburant.
• Si vous regardez ou avez l’intention de regarder la série Succession, cet article de Slate dans lequel est citée Céline Barredy, professeure d'économie et de gestion rattachée à l’UFR SEGMI de l'Université Paris Nanterre, est pour vous : selon le média, les grandes entreprises françaises n'ont rien à envier à la série.

Sciences techniques

• La publication de l’ouvrage « L'entropie créatrice » co-écrit par Diogo Queiros-Condé, professeur de thermodynamique à l’IUT de Ville-d’Avray, d'une grande portée scientifique, sociologique et anthropologique, fera date selon Dijon L’Hebdo : on peut y découvrir une interprétation originale et positive de la thermodynamique (la science de la transformation de l'énergie).

Arts

• François Cusset est également cité dans un long article du Monde sur le rayonnement de Jean-Michel Basquiat à Paris. Pour poursuivre la lecture, rendez-vous à l’exposition « Basquiat × Warhol, à quatre mains » à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, du 5 avril au 28 août. Véritable phénomène du monde de l’art, Basquiat a fait l’objet de nombreuses rétrospectives dans la capitale. Sa relation avec le monde de la musique sera également à l’honneur du 6 avril au 30 juillet à la Philharmonie de Paris.

Philosophie

• Sartre ou Lévinas ? Entre les deux, votre cœur balance ? Nous vous proposons de réécouter cette interview de l’émission Avec philosophie sur France Culture, avec la professeure émérite de philosophie de l’UPN, Catherine Chalier, pour vous faire un avis.

International

• L’émission de France Culture Le meilleur des mondes (qui s’intéresse aux nouvelles technologies et au numérique) du 24 mars est consacrée à Wagner en Afrique de l’Ouest et aux Wagner Leaks. Maxime Audinet, docteur en études slaves de l’UPN rattaché à l’école doctorale Lettres, langues, spectacles (LLS - ED 138), prend la parole pour tenter de nous expliquer les mécanismes d’une guerre informationnelle.

The Conversation

Ce média en ligne propose des contenus gratuits et en accès libre. The Conversation permet également la republication des articles dans d’autres médias nationaux et internationaux : Libération, The Huffington Post, Le Monde, Time, Newsweek, et bien d’autres encore. L'Université Université Paris Nanterre fait partie des membres fondateurs du projet.
Retrouvez les articles publiés en mars par nos chercheureuses sur la plateforme : 

• Étudiants chinois et taïwanais en France : la possibilité du dialogue, par Samia Ferhat, maîtresse de conférence en chinois, chercheuse au Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (EHESS).
• Sûreté du nucléaire en France : comprendre la brusque réforme voulue par le gouvernement, par Michaël Mangeon, Chercheur associé EVS-RIVES ENTPE, enseignant vacataire Paris Nanterre et consultant.
• Au XIXᵉ siècle, la mise au point de chambres à gaz pour se débarrasser en « douceur » des chiens des rues, par Arnaud Exbalin, maître de conférences, histoire, Labex Tepsis – Mondes américains (EHESS).

La revue de presse du mois de mars est terminée !
Merci de nous avoir lu jusqu’au bout et rendez-vous en mai dans le prochain numéro de votre webzine Point Commun pour découvrir la revue de presse d'avril ! Merci à toustes.